Ressemelage, réparation de matériel
Les Artisans de la Montagne alias « La Cordo » sont situés dans le quartier Berlioz à Pau.
Bruno et Pascal y effectuent toute la réparation de matériel de loisirs montagne et en général tous travaux en cordonnerie, maroquinerie, sellerie et bourrellerie.
Ils font partie intégrante du paysage montagnard depuis de nombreuses années et perpétuent avec implication et gentillesse le savoir faire des métiers de la montagne.
C'est un détour familier par la cordo, où l'on rencontre toujours un visage connu, qui outre la réparation de nos si indispensables matériels d'escalade et de montagne, entretient le lien si spécifique à notre passion.
Merci à eux.
Cité des pyrénées, Rue Berlioz Tél. 05 59 30 69 57
Le matériel
Depuis les débuts de l'escalade avec la corde en chanvre nouée autour de la taille et la corde passée dans l'œil du piton, le matériel ne cesse d'évoluer. L'analyse des accidents permet de mettre au point nombre de techniques et de matériels améliorant la sécurité des grimpeurs qui ont aujourd'hui à leur disposition un choix conséquent adaptés aux différentes utilisations.
En théorie le matériel est polyvalent pour toutes les activités de l'escalade (falaise, bloc, grandes voies) mais chaque catégorie à ses spécificités et ceux qui pratiquent toutes les activités trouveront un intérêt à spécialiser leur matériel.
Les équipement de protection individuelle (EPI) sont soumis à une réglementation et classés en trois catégories.
Catégorie 1 : risques mineurs, petits chocs mécaniques, rayonnement solaire (exemple : lunettes, gants, etc.)
Catégorie 2 : risques graves (Crampons, etc.)Catégorie 3 : risques majeurs ou mortels (harnais, mousquetons, etc.)
Les EPI de catégorie 3 préservent d'un danger mortel ou nuisant gravement à la santé. Ils incluent les équipements destinés à la protection contre les chutes : bloqueurs, descendeurs, harnais, longes, sangles, anneaux, cordes, absorbeurs et mousquetons. Sont exclus les points d'ancrage qui font partie intégrante d'une structure.
En plus des contrôles avant chaque utilisation, faites réaliser une vérification approfondie de vos EPI par un vérificateur compétent. La fréquence de vérification doit être adaptée à la législation applicable, au type et à l'intensité d'utilisation. Pour garder la traçabilité du produit, ne retirez pas les étiquettes ou marquages.
1 - Stockage : Dans un endroit tempéré et sec, à l'abri des UV et des produits chimiques. Eviter de laisser traîner les cordes dans la poussière, de marcher dessus et les ranger dans un sac à corde
2 - Nettoyage du matériel : Pour les cordes: à l'eau froide et claire avec séchage à l'abri de toute source de chaleur..
3 - Rebus de matériel :
4 - Marquage d'identification du matériel : Les composants chimiques des marqueurs, peintures, rubans adhésifs, autocollants risquent d’être incompatibles avec le polyamide ou le polyester. Ces composants peuvent détériorer les fibres et modifier la structure et la résistance des produits textiles.
Par mesure de précaution, il est recommandé d’utiliser l’étiquette d’identification, ou le brin libre non sollicité de la sangle qui dépasse, pour repérer un produit.
Les chaussons
Un peu d'histoire : En 1910, l'apparition des espadrilles à semelles de feutre remplace les chaussures à clous. Vingt ans plus tard, Pierre Allain développe un petit soulier plat avec une semelle en caoutchouc. Le chausson est né ! Il faudra attendre les années 1970 pour voir apparaître les premiers chaussons à semelle de gomme. C'est bien connu, le chausson ne fait pas le grimpeur mais il est important de trouver chausson à son pied. C'est en lui que l'on remet tous ses espoirs avant un essai et à qui on attribue toutes ses défaites.
Les jambes, et plus particulièrement les pieds, jouent un rôle essentiel dans le déclenchement des mouvements, au niveau de la stabilité corporelle. Le pied agit en appui sur une très faible surface : soit en appui antérieur (frontal, antéro-médial ou latéral), soit en crochetage (talon ou pointe). En appui antérieur, le pied appuie sur la pulpe d’un ou plusieurs orteils, le reste, jusqu’au talon, est en suspension dans le vide, ce qui sollicite particulièrement l’ensemble des articulations et des tendons du pied.
Il existe 3 catégories de serrage (ballerines, lacets et scratch) et 2 formes : droit et asymétrique. Ces derniers assurent une préhension optimale du gros orteil.
Les prix varient de 30 euros à 130 euros. Mieux vaut ne pas négliger ce choix. A noter : lorsque la semelle est usée, les chaussons peuvent être ressemelés plusieurs fois. (Les modèles de chaussons à bas prix ne peuvent pas tous être ressemelés).
Côté taille :
Choisir des chaussons trop petits, pour quoi faire ?
Nous choisissons des chaussons très serrés pour attendre ensuite qu’ils s’agrandissent. Ne serait-ce pas un peu stupide ?
Des chaussons trois pointures en dessous de sa taille normale. Est-ce un choix par habitude ou pour un gain réel en matière de performance ?
Quand on choisit ses chaussons, on les prend généralement les plus petits possible car le fait d’avoir mal aux pieds fait partie intégrante de la pratique. Quant à la performance, on constate en effet qu’elle peut être améliorée avec des petits chaussons lorsqu’il s’agit de valoriser et de tenir en appui sur de très petites prises. C’est le cas notamment dans les profils entre la dalle et le léger dévers. À l’inverse, dans les profils très déversants, le choix de chaussons « très tendus » ne se justifie pas forcément.
Quelle est la sollicitation de nos pieds lors de la pratique de l’escalade ?
Si les membres supérieurs sont fortement sollicités dans les déplacements, ils ne sont pas les seuls et le grimpeur a parfois tendance à l’oublier. Les jambes, et plus particulièrement les pieds, jouent un rôle essentiel dans le déclenchement des mouvements, au niveau de la stabilité corporelle et également au moment de la réception pour la pratique du bloc. Le pied agit en appui sur une très faible surface : soit en appui antérieur (frontal, antéro-médial ou latéral) soit en crochetage (talon ou pointe). En appui antérieur, le pied appuie sur la pulpe d’un ou plusieurs orteils, le reste, jusqu’au talon, est en suspension dans le vide, ce qui sollicite particulièrement le système surocalcanéo-plantaire, c’est-à-dire l’ensemble des articulations et des tendons du pied.
La forme du pied dans le chausson :
Dans un chausson de petite taille, le pied se trouve en flexion plantaire forcée au niveau de l’ensemble des articulations de Lisfranc (zone entre tarse et métatarse), cela permet donc d’éviter qu’il fléchisse. Au niveau de la pointe, l’espace très réduit sollicite fortement les orteils qui se retrouvent en flexion, resserrés les uns contre les autres (le grasping). De cette manière, ils peuvent agir avec puissance.Quelles conséquences de porter un chausson trop petit ?
Quelles solutions pour ne pas choisir des chaussons trop petits ?
Et n'hésitez pas à parcourir le Guide "Grimper" des Chaussons d'escalade
Le baudrier (EPI)
Un peu d'histoire : Au début des années 1930, les alpinistes s’encordent directement autour de la taille et la corde est très fragile ce qui exclut les chutes! C’est l’époque où la corde sert à retenir une glissade ou un déséquilibre. L’arrivée du nylon change tout. Au départ, la sangle de nylon est enroulée autour de la taille, puis on fabrique des cuissards que l’on relie à la ceinture (commandé par René Desmaison auprès de Rivory Joanny). Le baudrier est né ! Le confort sera la prochaine évolution qui combiné à l’élasticité des cordes, rend la chute moins douloureuse et risquée.
IL en existe aujourd'hui une grande variété de modèles.
- Ultra léger plutôt destiné à l'escalade sportive.
- Confortable et adapté à l'organisation du matériel pour les grandes voies.
- Intégral pour les très jeunes enfants.
- Spécifiques à d'autres activités comme les travaux en hauteur, le secours, la spéléologie ou encore le canyon.
Serrage automatique ou à repasse pour lesquels il est nécessaire de repasser la sangle de façon à sécuriser la fermeture de la boucle.
. L'état d'usure du point d'encordement est tout particulièrement à surveiller.
Le casque (EPI)
Un peu d'histoire : Les casques se démocratisent vers la fin de la seconde moitié du 20) siècle dans la pratique de l'alpinisme.
Le port du casque semble se généraliser même pour les sorties peu engagées et faciles techniquement. Le très faible poids, le système de réglage et de ventilation de certains modèles contribuent au confort qui fait oublier qu'on le porte.
Il devient presque un objet de mode et c'est tant mieux ! Contrairement aux idées reçues, il n'est pas simplement utile pour se protéger des cailloux. Du petit coup contre une calcite récalcitrante au coup violent contre la paroi suite à un retournement lors d'une chute, il protège autant que faire ce peut, toutes les têtes qui le portent.
Nouveauté 2019
Casque polyvalent Météor 220gr
Avec une coque en polycarbonate et un calotin en polystyrène.
Le modèle ressemble à un casque classique d’escalade, mais veut viser de nombreuses activités de montagne, et notamment le ski de randonnée.
Le Meteor descend assez bas sur la tête, au point de presque toucher les oreilles. Ce formfactor correspond au label “Top and Side” développé et validé par la marque elle-même : le casque doit résister sur les côtés à une chute d’un objet de 2 kg depuis 2 mètres de hauteur. Petzl avance ainsi que son modèle va au-delà des obligations demandées par la norme EN 12492, qui régit les casques d’escalade et d’alpinisme.
En revanche, le Météor ne répond pas à la norme casque EN 1077 pour le ski alpin. Petzl considère en effet que les casques double norme (EN 1492 et EN 1077 donc) sont “lourds et encombrants. Or, le Meteor est conçu aussi pour le ski de randonnée, où il est mis non seulement à la descente, mais aussi à la montée”. En sus des 100 à 200 grammes gagnés sur les casques double norme, le Meteor présente de larges ouvertures latérales pour bien ventiler lors de l’effort. Il sera vendu à 80 € dès janvier 2019.
La corde (EPI)
Un peu d'histoire : Les premières cordes fabriquées par l'homme en Papyrus (5300 ans) semblent égyptiennes. Plus récente, la corde en chanvre fût utilisée jusqu'à la seconde guerre mondiale et remplaçée graduellement au début des années 50 par les cordes en nylon. Les avantages d'élasticité, de poids et de durabilité en font parmi les autres fibres testées, comme la soie par exemple, un produit adapté. Au début des années 60, la corde en nylon n'est pas encore en vente partout, mais la compagnie allemande Edelgrid conçoit le noyau/gaine (faite en perlon, plus léger). Ainsi, le grimpeur ne tournoie plus sur lui-même lors des rappels. Puisque la corde s'étire et ne se casse plus, la notion de "charge de rupture" devient obsolète et l'on considère désormais la "force de choc" (énergie transmise au matériel et au grimpeur).
Le facteur de chute
Le facteur de chute est utilisé pour quantifier la sévérité de la chute en escalade. Le facteur de chute théorique est compris entre 0 et 2. C'est le rapport entre la hauteur de la chute et la longueur de corde.
La sévérité de l'arrêt d la chute ne dépend pas de la hauteur de chute car plus la corde est longue, plus sa capacité d'absorption est importante. Le modèle du facteur de chute est théorique car il ne prend pas en compte les paramètres importants que sont le tirage, le type d'appareil d'assurage, le déplacement de l'assureur ou le frottement de la corde sur le rocher et dans les dégaines.
Fth = Facteur de chute théorique = Hauteur de chute (hauteur de chute du grimpeur) divisé par la longueur de corde (longueur de corde entre assureur et grimpeur).
FR = Facteur de chute réel = Hauteur de chute (hauteur de chute du grimpeur) divisé par la longueur de corde efficace (longueur de corde qui travaille réellement)
Les frottements empêchent la totalité de la corde de s'allonger. Ainsi, seule une partie de la corde (trait plein) va absorber l'énergie de la chute : on la nomme longueur de corde efficace. Il convient alors de parler du facteur de chute réel. On comprends alors due si le grimpeur ne prend pas les précautions nécessaires pour éviter le tirage, le facteur de chute réel peut très rapidement augmenter. Dans ce cas, la chute sera plus sévère pour le grimpeur.
L'allongement statique est intimement lié à la force d'arrêt d'impact. Un allongement important signifie une bonne élasticité de la corde. Il est préférable de se fier à la force d'impact et à l'allongement statique plutôt qu'au nombre de chutes..
Plier sa corde
Pourquoi plier sa corde : Lors du pliage, le grimpeur est en contact avec l'ensemble de la gaine et ainsi a plus de chances de sentir un éventuel signe d'abrasion.
1-Pliage en oreilles de cocker . Facile à apprendre, lovage qui limite les vrilles mais les oreilles peuvent s’accrocher dans des branches lors du portage.
2-Pliage en anneau. Très pratique pour le portage mais nécessite plus d’expérience pour ne pas faire de vrilles.
Au risque d'abrasion sur les rebords saillants et de brûlure par frottement avec un autre textile (corde ou sangle) ou par un produit chimique, il faut ajouter le risque de rupture. Même s'il est assez rare, il peut être évité grâce au contrôle des EPI et au contrôle induit lors du pliage de la corde.
Cordes statiques et dynamiques : 2 utilisations
- Cordes dynamiques : Elles absorbent les chocs et limitent l'impact de la chute sur les points d'encrage pour réduire le risque de blessure et d'arrachement de l'ancrage.
- Cordes statiques : Non adaptées à l'assurage en raison de leur trop faible coefficient d'élasticité, sont dédiées aux travaux acrobatiques, à la spéléologie ainsi qu'aux mains courantes.
L'âme
L'âme, soit tressée, soit câblée, fournit l'essentiel de la résistance en extension, alors que la gaine la protège et donne à la corde ses caractéristiques en augmentant sa résistance à la friction, au rayon UV et à l'humidité. Une corde avec une âme tressée permet de réduire l'effet de glissement entre l'âme et la gaine. La corde nécessite une inspection régulière et une attention particulière au cours de son utilisation.
Les 3 types de cordes :
A- Cordes simples : Généralement utilisées : dans les voies d'une longueur en falaise ou SAE. Les diamètres varient pour répondre à toutes les utilisations. Plus fine sera la corde, plus est est souple à l'assurage et plus elle file à la descente.
A savoir : Les descentes rapides en moulinette usent prématurément les cordes.
Le milieu est souvent matérialisé par un repère noir mais peuvent également être bicolores.
Les faibles diamètres sont à mettre dans des mains expertes avec les appareils d'assurage adaptés.
B- Cordes doubles : Egalement nommées cordes de rappel, elles sont plus fines et utilisées en voies de plusieurs longueurs pour l'ascension et éventuellement la descente en rappel.
Elles sont prévues pour un encordement double (sur les 2 brins) à mousquetonner ensembles mais il est également possible de mousquetonner 1 seul brin en alternance notamment si les poins sont aléatoires (cela permet de répartir la force de choc sur les 2 points en cas de chute) ou pour éviter le tirage. Il est également possible de les utiliser en simple avec un appareil d'assurage adapté et suivant les conditions d'utilisation de la notice du fabriquant.
Elles sont généralement bicolores pour faciliter le repérage du milieu à l'installation du rappel.
C- Cordes jumelées : De très faible diamètre, ces cordes s'utilisent uniquement en voies de plusieurs longueurs. Tout comme les cordes doubles, il faut mousquetonner les 2 brins.
Ce type de corde est réservée aux experts et nécessite un appareil d'assurage adapté .
Les dégaines (EPI)
Un peu d'histoire : Au début des années 30, les alpinistes se décordaient pour passer la corde dans l'oeillet du piton. Une pratique malcommode et risquée ! Otto Herzog découvre alors l'existance du mousqueton "Karabiner" lors d'un exercice avec les pompiers Allemands.
C'est une révolution pour la pratique. Plus tard, on eut l'idée d'y rajouter une sangle pour maîtriser le tirage et absorber les chocs, puis un 2° mousqueton. La dégaine est née !
Pierre Allain fabrique en 1939 les premiers mousquetons en aluminium, plus légers mais ce produit ne sera commercialisé qu'en 1947. Jusqu'en 1974, il en fabriquait encore 30 000 par an lui-même.
Lien essentiel de la chaîne d'assurage, la technologie en matière de dégaines ne cesse de progresser. Côté mousquetons, ils varient en termes de formes, dimensions et systèmes de verrouillage pour répondre aux différentes utilisations possibles. Le système Keylock supprime la barrette logée dans l'extrémité du doigt et donc la nécessité de l’encoche sur le « nez » du mousqueton qui accroche la corde, une véritable révolution ! Les sangles de plus en plus fines et de plus en plus longues pour le tirage en grandes voies contribuent à alléger le poids de la dégaine et donc de la cordée.
Un autre élément essentiel, le string ou sangle captive qui permet au mousqueton de ne pas se mettre en porte à faux.
L'appareil d'assurage (EPI)
Inutile de se mettre en quête de l'appareil parfait, il ne fait nul doute que l'assureur n'est autre que celui qui tient l'appareil et non l'appareil lui même. Les appareils sont vendus avec une notice d'utilisation qu'il convient de consulter minutieusement avant utilisation.
De nombreux paramètres aléatoires entent en jeux dans la notion d'assurage comme l'assureur lui-même, l'appareil d'assurage, le tirage, l'environnement (toits, vires, etc.), la corde, la longueur de corde au moment de la chute.
Pour mettre toutes les chances de son côté, l'appareil d'assurage doit être adapté à la situation et à l'assureur.
Dimension de corde inadaptée, corde à l'envers, came débrayée, autant d'accidents mettant en cause des appareils d'assurage qui ont démontré une mauvaise utilisation liée à un défaut de lecture de la notice.
1- "Autobloquants" ou à "freinage assisté"
Un peu d'histoire : Petzl fut le premier fabriquant à mettre au point un appareil d'assurage autobloquant pour corde simple (le Grigri).
Principe : Lors de la chute du grimpeur, il n'est pas rare de voir l'assureur happé vers la paroi surtout lorsque la différence de poids est conséquente. Le réflexe peut-être alors de lâcher la corde si l'impact est trop violent. En cas d'accident (chute de pierre), de malaise, de brûlure, ou encore de distraction, l'assureur peut être également amené à lâcher la corde. C'est ce qui a motivé la mise au point du système autobloquant qui permet le blocage de la corde par défaut sans que cela dispense pour autant de tenir la corde du bas. En effet, suivant les circonstances (appui sur la came, défaut d'utilisation ou de l'appareil), le blocage n'est pas garanti à 100%). C'est pour cela que l'on parle plus aisément de freinage assisté.
Il faut retenir qu'aucun appareil à lui seul ne peut garantir la sécurité du grimpeur. Il ne s'agit pas de voir dans l'autobloquant un outil de déresponsabilisation mais l'humain étant faillible, il faut y voir plutôt un maillon de sécurité supplémentaire et non négligeable de la chaîne d'assurage.
A- Assureur pour corde simple.
Il en existe plusieurs modèles : poignées, cames, poignées anti panique, dimension des cordes acceptées, poids, prix les différencient.
La fonction autobloquante ne gêne en rien l'assurage dynamique d'une chute. En effet, dynamiser ne veut pas dire laisser filer la corde.
Pour dynamiser une chute, après avoir analysé le contexte (toit, vire, dalle), l'assureur doit sauter au moment où la corde se tend pour retenir le grimpeur lors de sa chute (au moment où il met son poids sur la corde).
Pendant le court instant durant lequel la force qu'exerce l'assureur sur la corde pour la retenir diminue et cela allonge le temps de chute jusqu'à obtenir un point d'équilibre des forces. L'arrêt du grimpeur est ainsi plus progressif.
L'assureur doit être léger sur ses pieds et se tenir prêt à être happé vers la paroi. Il peut en outre, garder les jambes légèrement fléchies pour amortir l'impact.
Le choix du moment pour sauter est crucial et variable suivant la longueur de corde. En effet, si je le grimpeur n'est pas encore très haut, il vaut mieux sauter dès le commencement de la chute alors que s'il est très haut, il vaut mieux attendre une fraction de seconde (juste le moment où l'on sent que l'on va être happé). Cela semble très compliqué mais dans les faits, avec un peu d'attention, cela semble assez naturel.
Ces appareils ne doivent pas être utilisés comme descendeurs.
GRIGRI® +
Troisième génération de grigri.
Assureur avec freinage assisté et poignée anti-panique, pour tous les diamètres de corde à simple (de 8,5 à 11 mm) et pour tous les grimpeurs, en salle comme en falaise.
Il peut être utilisé avec toutes les cordes à simple (optimisé pour les cordes dont le diamètre est compris entre 8,9 et 10,5 mm) et convient pour les usages intensifs. La démultiplication de la poignée procure un contrôle exceptionnel de la descente.
Deux modes d'utilisation permettent de choisir un mode d'assurage selon les besoins, moulinette ou escalade en tête.
Le mode d'assurage en moulinette et la poignée anti-panique offrent un assurage plus confortable et rendent GRIGRI+ particulièrement adapté à... Lire la suite
B- Assureurs / descendeurs pour corde double ou simple
Ils ressemblent à un frein classique mais lors d’une chute ils font office d’autobloquant en venant pincer la corde, l’empêchant de filer. Très complets qui peuvent accueillir cordes simples ou doubles, assurer des seconds et descendre en rappel. Il existe des modèles qui ne nécessitent pas d'autobloquant (ficelou) pour la descente en rappel.
Certains appareils nécessitent l'utilisation d'un mousqueton HMS large. Bien lire la notice. Attention au sens de la corde.
2- Freins classiques ou "passifs"
Ce système fait coulisser la ou les cordes avec plus ou moins de puissance de freinage selon les appareils.
La maîtrise de la corde lors de la chute reste conditionnée à une vigilance importante de l'assureur. En cas de défaillance de ce dernier (malaise, impact contre la paroi, chutes de pierre), il peut lâcher la corde et il n'existe pas de sécurité.
L'utilisation de gants est vivement conseillée notamment lors d'utilisation de cordes neuves ou fines.
A- Assureurs/descendeurs polyvalents pour cordes simples et doubles.
Assurage du premier, des seconds avec cordes simples ou doubles et descente en rappel.
Remarque :Cet appareil est autobloquant uniquement lors de l'assurage des seconds depuis le relais grâce au 3° mousqueton en travers (voir photo ci dessous)
B-Assureurs pour corde simple
C- Plaquettes pour cordes doubles
Assurage avec 2 cordes uniquement
Remarque : Ce système est autobloquant grâce au 3° mousqueton mis en travers (voir schéma ci contre)
Le site officiel des techniques d'escalade
Le site officiel dédié aux techniques d’assurage
En tête, Chris Sharma himself quitte son rôle de grimpeur perfomant et se met dans la peau de l’assureur, manière de montrer clairement que tous les grimpeurs sont, à un moment ou à un autre, des assureurs, et que personne ne devrait prendre cette fonction à la légère. Ses conseils vont des plus basiques comme le fait de toujours tenir la corde, aux plus fins comme le bon moment pour dynamiser l’arrêt de la chute. C’est lui qui prononce cette petite phrase clé: « ma vie est dans les mains de mon assureur donc c’est quelque chose que je prends plutôt au sérieux ».
Dans la seconde vidéo Jorg Verhoeven va encore un peu plus loin et montre comment l’assureur peut, ou doit, accompagner la progression du grimpeur dans la voie,comment anticiper les gestes du grimpeur pour réagir rapidement et efficacement à chaque situation.
Le troisième thème sera décrypté par Julia Chanourdie dans une vidéo à paraître, qui reviendra sur le partner check soit l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces pour éviter une grande partie des accidents en escalade.
Au delà de ces mots et gestes en vidéos, les conseils techniques correspondant à chaque thème sont disponibles sur la page, on ne peut que recommander de les explorer. Certains sont très simples mais ont le mérite de rappeler les bases qu’on oublie à force d’habitude, d’autres sont plus avancés et permettent de découvrir ou re-découvrir des subtilités dans la gestuelle, la parade, le placement ou même les énergies et forces de choc en jeu lors des chutes.
C’est donc tout le style habituel de la marque iséroise qui est mobilisé dans un seul but: faire de vous un meilleur assureur, parceque le meilleur matériel est celui qui est bien utilisé. Parceque bien assurer c’est permettre aux copains de passer un bon moment quand ils grimpent, et recevoir le même plaisir en retour. Et si finalement vous êtes de ces grimpeurs indiviualistes qui préfèrent serrer les prises et se débinent quand il s’agît d’assurer, au moins vous pourrez demander à votre assureur d’avoir lu et intégré tous ces conseils techniques, et vous y gagnerez aussi ! Article publié le 21 novembre 2019.
Le descendeur (EPI)
Un peu d'histoire : Pierre Allain invente dans les années 70 le premier descendeur qui évite les brûlures.
Descendeur uniquement. Compatible avec cordes simples et doubles. Pour la descente en rappel en escalade, l'utilisation d'un autobloquant est vivement recommandé.
C'est appareil n'est pas un assureur
Les mousquetons (EPI)
Indispensables pour l'assurage et les manips de cordes, les mousquetons varient par leur forme, dimension et système de verrouillage pour répondre à toutes les utilisations.
A vis, automatiques, simples, droits, coudés, les formes les plus courantes sont les poires. Il est fortement recommandé d'utiliser des mousquetons à vis ou automatiques pour l'assurage. Il existe également des mousquetons à sécurité qui suppriment le risque non négligeable de porte à faux.
Certains appareil d'assurage nécessitent l'usage d'un mousqueton particulier (lire attentivement la notice).
Les longes (EPI)
A-Simple de maintien destinée à l'escalade sportive. Elle doit être en corde dynamique de catégorie "corde à simple".
B-Via ferrata. Elle doit disposer d'un absorbeur de choc, de mousquetons adaptés
C-Double détinée à l'escalade terrain d'aventure. Elle doit être double en corde dynamique de catégorie "corde à simple". Elle existe dans la gamme béal en corde cousue et doit être passée en tête d'alouette au pontet.
Elle peut être réalisée également avec un brin de corde à simple reliée au pontet par une noeud d'encordement "en huit" (pas de mousqueton qui peut casser ou s'ouvrir). Les doubles noeuds de huit sont utilisés pour relier les mousquetons en bout de longe en serrant suffisamment les noeuds pour bloquer les mousquetons pour éviter qu'ils ne se mettent en porte à faux.
Les noeuds à demeure fragilisent la corde. Béal préconise de changer le brin de corde tous les 6 mois. Les appareils type "ropeman" fragilisent la corde, Béal préconise de ne pas les utiliser pour régler la longueur du brin de longe.
Le crash pad
Un peu d'histoire : Les premiers crash pads apparaissent vers 1990 aux États-Unis avec l'engouement pour la pratique du bloc. En 1993, l'équipementier Black diamond propose les premiers crashs pads disponibles à la vente.
Un crash pad permet d'amortir la chute et ainsi de diminuer le traumatisme lié à la réception. Il existe en de nombreuses tailles et matières.
Il est également employé pour couvrir certains points dangereux au sol, comme un trou, un rocher saillant ou une racine.
Il protège la base des blocs de l'érosion provoquée par les passages répétés. En effet, la répartition sur une grande surface de la force de choc des pieds sur le sol évite de creuser le sol. Ce phénomène est particulièrement remarquable à Fontainebleau où le sol est majoritairement sableux.
Bien choisir son crash pad
Ce comparatif vous aidera à connaître les points clés pour choisir au mieux le crash pad adapté à sa pratique personnelle.
Trois catégories correspondent à des pratiques toutes différentes, auxquelles les fabricants tâchent de proposer des modèles adaptés. On ne s’appliquera ici qu’à définir un modèle utilisé individuellement, sachant que toutes les combinaisons sont ensuite possibles entre ces catégories, ce qui compliquera encore un peu plus le choix…
Ce sont les pads les plus petits et légers, toujours de l’ordre du mètre carré ou à peine plus en surface de réception, sous les 5 kg et jamais au-delà de 10 cm d’épaisseur. Catégorie des entrées de gamme les moins chères donc, mais pas toujours selon la fabrication ou qualité des matériaux vu les tarifs s’échelonnant de 80 à 175 €. Ces pads sont bien adaptés pour des chutes de faible hauteur, sous les 4 m, ou pour enchaîner de bloc à bloc sans portage pénible, maniabilité et légèreté étant leurs points forts.
Modèles intermédiaires se voulant plus polyvalents en utilisation, avec une surface de réception autour des 1,25 m2. Leur taille et épaisseur plus grandes les rendent déjà plus aptes à recevoir des chutes importantes, transport et poids évoluant en conséquence dans le mauvais sens, comme leur prix. La catégorie qui offre certainement le plus de choix et diversités, dans une fourchette de prix allant de 150 à 240 €, des épaisseurs variant de 10 à près de 15 cm, et une très grande variété de formats et conceptions.
Les plus grands et les plus chers. Conçus pour assurer la meilleure réception possible, soit par l’étendue de leur surface, soit par l’épaisseur des mousses, ou les deux combinés. Les plus gros, plus grands, plus lourds, plus chers, pour aller toujours plus haut, mais donc censés être les plus sûrs. Ici les prix s’envolent et oscillent de 200 à 350 € !
Ajouter à tout cela une espèce de micro pad bien à part avec celle des compléments type « pizzas », « additions » et autres petits matelas plus ou moins fins, très utiles pour combler les jonctions entre plusieurs crash pads, couvrir la zone de faiblesse des modèles à pliure par exemple, ou encore permettre des départs plus ou moins « naturels »…
Pour trier tous les crash pads testés dans ce comparatif, le critère retenu a fini par s’imposer de lui-même en les classant par surface de réception. Exprimée en mètres carrés, cette surface totale du pad ouvert étant de fait une des plus représentatives de son utilisation réelle. Le choix se fera bien sûr au final sur un ensemble de critères bien plus vastes, et les notations tâchent simplement de résumer de 1 à 5 la mauvaise, faible, moyenne, bonne, ou excellente qualité des trois composantes suivantes.
Autant commencer par la composante la plus importante puisqu’elle conditionne l’amortissement de la chute. Les mousses étant la partie maîtresse d’un crash pad et aussi la plus coûteuse dans sa production.
Le principe de base pour amortir la chute consiste toujours - sauf exceptions - en plusieurs panneaux de mousses superposés. Pour simplifier, une première couche supérieure de haute densité à cellules dites fermées (cellules d’air toutes étanches entre elles) permet d’étaler au maximum la force de choc provoquée par la chute, puis en dessous une mousse plus épaisse à cellules ouvertes est, elle, chargée d’absorber au mieux cette force. Sans pouvoir entrer dans le détail de fabrication chimique, on a tout de même intérêt à connaître les types de mousses, puisque seulement trois sont majoritairement employées. Toujours en schématisant à outrance et par ordre de qualité, côté mousses denses supérieures, on trouve les EVA (éthylène-acétate de vinyle) qui offrent le meilleur compromis dynamique et durabilité, puis les PE (polyéthylène) plus économiques et légères mais vieillissant plus vite, et côté mousse épaisse d’absorption le PU (polyuréthane) s’impose sous de multiples déclinaisons en étant aussi la moins coûteuse des mousses. De fait, dans ces trois types de mousses, il y a quantité de variantes de qualité, et leur densité exprimée selon leur poids au mètre cube serait la plus intéressante à connaître, mais les fabricants ne communiquent pas les références fournisseurs employées vu la confidentialité de cette donnée dans l’élaboration d’un crash pad. Bien sûr, les meilleures mousses sont les plus chères, et souvent aussi les plus lourdes… Ainsi, on a tâché de bien mettre le détail des épaisseurs et types de mousses de haut en bas sur chaque pad testé. Résumer cette notion d’amorti à une simple note de 1 à 5 semblera tout aussi hasardeux que de vouloir répondre à la question subsidiaire citée plus avant, et l’on gardera bien à l’esprit qu’un « mini-pad » de 8 cm d’épaisseur ne sera jamais d’aussi « bonne » qualité en amorti qu’un modèle de catégorie « maxi » de 14 cm noté de la même façon… Comme nous avons eu sous les pieds ces pads durant plusieurs mois pour la plupart, cette note tente de prendre en compte les premiers mois d’utilisation, selon que l’amorti se dégrade vite ou pas. Notez bien qu’on ne peut espérer des mousses qu’elles gardent leur caractéristique d’amortissement sur plusieurs années d’utilisation intensive, mais que de leur qualité dépend justement leur bonne tenue dans le temps. Le détail des couches de mousses utilisées est donc un point capital à considérer.
Les housses
Ou l’enveloppe du pad, avant tout censée protéger les mousses et ainsi leur assurer longévité. Avant même cette housse, on notera que les mousses sont parfois enveloppées d’un très fin film plastique, cela est assez rare et vaut pourtant d’être signalé car c’est une très bonne protection première pour les isoler de l’humidité, poussières, sable et toutes agressions extérieures qui accélèrent leur vieillissement. À essayer de réaliser soi-même si vous voulez préserver vos mousses facilement… La housse en elle-même se voit notée surtout pour sa qualité de fabrication, qualité des tissus employés, et donc durabilité dans le temps ou capacité à ne pas se détériorer facilement. Toujours dans le même ordre des choses qui fait que si la housse se perce ou n’est plus étanche, vos mousses – de quelque qualité que’lles soient – ne pourront que vieillir plus rapidement. On a tenté aussi de signaler par ailleurs si cette housse était bien antidérapante ou plutôt baladeuse, point aussi très important quand il s’agit de chuter avec une réception en pente. Pour les différents types de pliages des housses, le détail est aussi indiqué et il n’y a là pas vraiment de « meilleur » système mais toujours des choix à faire. Le roulage d’un seul panneau de mousse permet bien d’éviter les points faibles d’amorti en supprimant toutes jonctions, mais il impose de bien laisser ouvert le crash pad entre les séances, sinon se créera rapidement une zone de pliure par tassement… Côté multiples panneaux à pliures, les jonctions sont forcément des zones de faiblesse, mais l’encombrement replié est plus compact et on peut laisser le pad toujours replié.
Rien ne sert d’avoir le meilleur pad si l’on est incapable de le transporter… Ou encore, rien ne sert de vouloir se protéger des chutes si l’on se brise le dos au portage ! Ici on tente bien de noter la qualité dudit portage, à la fois pour son confort, mais aussi son côté pratique, s’il offre possibilité de portage façon sac à dos (sangles dorsales) transformable en bandoulière, ou les deux à la fois. Ici forcément les mini pads seront toujours meilleurs que les plus gros, ceux-ci n’étant pas notés de la même façon, mais bien toujours en rapport avec leur catégorie respective. On ne peut pas considérer de la même façon la qualité de portage d’un petit modèle de 3 à 4 kg et celui des près de 10 kg des modèles les plus lourds. Ici encore le « meilleur » est impossible à définir en dehors de critères multiples, selon les différentes morphologies et statures, ou capacité de portage de chacun.
N'hésitez pas à parcourir le Guide "Grimper" des crash pads
Accès au Guide de l'Équipement et accessoires
Les coinceurs (EPI)
Un peu d'histoire : Les grimpeurs bloquaient des nœuds de corde, des cailloux ou des coins de bois dans les fissures en guise de point d'assurage. C’est vers 1960 que des premiers écrous traînant le long d’une voie ferrée serviront dans les fissures. Les Américains (Y.Chouinard et T. Frost) perfectionnent l’idée et développent "l'Hexentric". En Angleterre les coinceurs remplacent rapidement les pitons qui détériorent trop la roche. En 1978, le Nord-américain Ray Jardine, met au point un coinceur automatique et réglable, reposant sur l’opposition de deux cames. Le "Friend" est né !
A- Les coinceurs ou friends :
Nouveauté 2019
Malin, le levier qui permet aux gros cams - tailles 4, 5 et 6 - de se maintenir repliés. Désormais, les camalots viendront moins nous gêner sur le baudrier, sans toutefois entraver notre pratique. L’ensemble des C4, qui ont vu leur code couleur modernisé, ont par ailleurs été allégés de 10%.
Maniables, faciles à poser et à retirer, le système ingénieux des cames permet, à l'aide de la gâchette de les déployer dans toutes sortes de fissures. Plus on tire dessus, plus il se verrouille. Il existe 15 tailles différentes avec des codes couleurs pour les repérer facilement sur le porte matériel. Ils d'adaptent à la plupart des fissures sauf les plus étroites et les plus larges ou d'autres types de protections seront nécessaires.
Le placement doit être optimum et le sens de traction vérifié pour diminuer le risque d'arrachement.
C-Le bicoin ou nuts :
Principe de pose simple constitué d'un morceau de métal biseauté monté sur une tige souple.
Il en existe de plusieurs tailles (du minuscule à l'énorme), modèles droits, incurvés ou hexagonaux pour d'adapter au maximum de fissures.
D-Les balnuts :
Très spécialisés pour les petites fissures qui ont été pitonnées. Une partie métallique glisse sur l'autre plus plate pour venir épouser la forme de la fissure.
E-Les coinceurs tubulaires :
Invention géniale venant des USA, le coinceur tubulaire en aluminium, bien que très encombrant au baudrier, est très efficace dans les fissures très larges qu'il n'était pas possible de protéger auparavant. Le mécanisme de ressort permet au tube de s'adapter à la largeur de la fissure en serrant la bague filetée qui le maintient en place. Comparé aux coinceurs mécaniques, le le coinceur tubulaire Big Bro est relativement stable, compact et léger. Ses extrémités en biseau améliorent la sécurité lorsque le coinceur est placé en position inclinée. Des trous à l'extrémité du tube servent à passer une sangle ou une cordelette. 5 tailles sont disponibles.
Les plombs
Point de progression en escalade artificielle.
Ils ne peuvent convenir à l'assurage.
Les Sangles (EPI)
Elles sont un composant polyvalent de l'escalade. Les sangles modernes sont souvent réalisées dans un matériau d'une très grande résistance (Dyneema). Elles sont cousues pour former une boucle connue sous le nom d'anneau de sangle. Elles ont de nombreux usages, dont l'extension ou équilibrage des ancrages, l'assurage sur des arbres ou lunulles, des baudriers improvisés, le transport de matériel, ou en tant que composant d'une dégaine.Il existe toutes les tailles et longueurs plus ou moins légères
Les pitons
Un peu d'histoire : « mieux vaut un piton de plus, qu’un homme de moins…surtout si cet homme c’est moi !! », célèbre citation de Georges Livanos" toujours d'actualité.
Les premiers pitons font leur apparition au début du XXème siècle. En 1932, Pierre Chevalier, les découvre dans un refuge Italien. La plupart des alpinistes les fabriquent eux-mêmes et ils portent leur nom ou initiales gravées.
En 1962, les pitons souples inventés par John Salathé pour l’ouverture de Lost Arrowdans dans le Yosemite en 1946.) sont en acier spécial et particulièrement bien adaptés au granite.Les alpinistes prennent rapidement goût aux pitons et Georges Livanos dit « le Grec » en plantera 25000 dans sa carrière !
Ils sont facilement utilisables, réutilisables et récupérables. A la fin des années 90, alors que les coinceurs et friends ont fait leur apparition depuis plusieurs décennies, l’utilisation des pitons n’est pas encore complètement marginalisée, dans certaines situations, ils restent indispensables.
Les pitons peuvent être en acier doux ou dur suivant la nature de la roche à laquelle ils sont destinés. Les premiers sont déformables pour s'adapter à la forme de la fissure et sont utilisés dans les roches plus molles, comme le calcaire ou le grès. Les seconds sont utilisés dans les roches les plus dures, comme le granite. Tous peuvent être laissés à demeure ou retirés après le passage de la cordée (dépitonnage) et réutilisés et quelquefois redressés.
Sans parler des pitons extrêmes spécifiques à l’escalade artificielle, il existe plusieurs tailles de pitons.
Des plus fins aux plus larges : les extra-plats et les lames (knife-blade), les universels (lost-arrow), et les cornières (angles). Les mini-bongs et bongs étant le plus souvent remplacés par les friends.
Les ancrages à demeure
Un peu d'histoire : Les pitons à expansion sont inventés en 1928 par Laurent Grivel. Ces nouveaux points d’amarrage permettent de libérer des voies impossibles à protéger jusque-là. Ils sont critiqués lors de leur apparition, notamment par Royal Robbins qui jugeait que leur placement devait être évité au maximum mais en 1971 il reconnait que les passages équipés grâce à des pitons à expansions sont incroyables et il cesse son combat. Les pitons à expansion participent à la naissance de l’escalade libre en permettant la chute sans risque. Les broches scellées viennent, plus tard, compléter la panoplie des amarrages permanents.
2- Les broches : Les Broches scellées avec de la colle permettent d’assurer la sécurité des grimpeurs dans les roches tendres telles que le calcaire
3- Les gougeons à expansion : En acier ou en inox, ils remplacent avantageusement les spits grâce au système d'expansion (nécessitent l'usage d'une perceuse).
4- Les spits : Ces ancrages sont enfoncés dans la roche à l'aide d'un tamponnoir. Premiers ancrages fixes à équiper les falaises, ils disparaissent aujourd'hui au profit des gougeons à expansion et ne sont plus utilisés quand escalade artificielle, en montagne et en canyon.
Les appareils de réchappe (EPI)
1 ropman ou 1 shunt + 1 maillon rapide + 1 "ficelou" et une bonne connaissance des techniques essentielles de réchappe suffisent à se sortir de bon nombre de situations en escalade. Une pratique experte peut nécessiter d'autres matériels plus spécifiques.
Intéressant en fond de sac,
Son utilisation necessite néanmoins une familiarisation et présente des limites. Mieux vaut l'essayer tranquillement pour s'assurer que l'on aura la possibilité de l'utiliser en situation sans stress et sans danger.. .
Le Système de rappel débrayable "Escaper" permet de faire un rappel sur un seul brin de corde en toute sécurité. Prêt à l'emploi, il fonctionne sur tous les diamètres de corde et permet de récupérer la corde de rappel depuis le bas. Le noeud de machard en sangle cousue est pré-monté.
Caractéristiques techniques :
Le système d'assurage qui fonctionne avec n'importe quel diamètre de corde et avec des longueurs allant jusqu'à 80m (à condition que les frottements soient limités).
Seule une tension de 10 kg est nécessaire pour que le glissement du système de blocage ne soit pas amorcé ce qui le rend particulièrement sûr. Un relâchement total de la tension sur la corde engendre un glissement de seulement quelques centimètres et il faut au minimum 50 cm de glissement pour libérer le système.
L'Escaper de Beal s'utilise pour de la descente sur corde à simple, la descente sur 1 brin de corde à double si l'autre a été endommagé et pour du franchissement en Free Ride sur cordes fines.