Le ski alpinisme
Le Ski alpinisme (aussi appelé ski de randonnée) consiste à parcourir des itinéraires de montagne ou de haute montagne, en une ou plusieurs montées et descentes, à l'aide de skis équipés d'une fixation mobile à la montée (un peu comme les skis de fond) et bloquée à la descente (comme en ski alpin). Pour la montée, le skieur alpiniste colle des peaux sous ses skis.
C'est le moyen de déplacement idéal en milieu enneigé dès lors qu'il y a un peu de relief (les pays plats préfèrent le ski nordique) car les skis portent sur la neige et peuvent permettre le franchissement de pentes parfois très raides.
La descente s'effectue en retirant les cales et peaux auto-collantes de montée et s'apparente à une descente hors piste. Après de nombreuses années de recul dû à l'avènement du ski de piste, le ski de randonnée connait un nouvel essor.
Ceci est principalement dû à l'amélioration du matériel. Il attire alors un nouveau public désireux de fuir les remontées mécaniques et qui voit dans le ski de randonnée un loisir écologique.
Les randonneurs font une trace à tour de rôle en passant en tête de groupe, ce qui permet de répartir l'effort notamment dans des neiges exigeantes physiquement (poudreuse, neige croûtée).
Le premier doit s'efforcer de monter régulièrement par une succession de traversées et de virages qui nécessitent parfois d'effectuer des conversions lorsque la pente est raide.
Les skieurs de randonnée peuvent être amenés à traverser une zone avalancheuse ou suspectée de l'être. Un intervalle qui peut atteindre plusieurs minutes entre chaque skieur est alors nécessaire afin de limiter les conséquences d'une éventuelle avalanche.
Si la descente reste un moment de plaisir et de liberté, elle est soumise aux mêmes règles de prudence et d'observation de la pente.
Découvrir le ski-alpinisme
Quelques règles simples pour aborder la montagne
> Les règles de sécurité en ski-alpinisme
> Quelques définitions pour mieux cerner le ski de-alpinisme
Le ski Alpinisme, une pratique diversifiée
Raid de plusieurs jours
But contemplatif et sportif. Pour découvrir cette activité en sécurité, les professionnels du ski proposent des séjours de plusieurs jours (raids à ski) dans les Pyrénées, Alpes françaises, italiennes, suisses ou Autrichiennes. Certains professionnels proposent également des destinations plus exotiques qui allient ski et découverte de nouveaux horizons et de cultures différentes.
Courses à la journée
De difficulté variable en famille, entre amis ou en Club.
Compétition
Elles attirent de plus en plus de skieurs et de spectateurs.
Pratique militaire
Les troupes Françaises pratiquent également le ski de randonnée. Ainsi, le brevet de skieur militaire (BSM) s'ajoute à la formation initiales de ces militaires, quel que soit leur grade, qui consiste principalement à la capacité à suivre un détachement en ski de randonnée dans un contexte opérationnel militaire.
L'engouement pour cette forme de ski, ainsi que la réduction des domaines non aménagés, mène une forte fréquentation des massifs européens, tant sur les itinéraires que dans les refuges de montagne.
Au plaisir de l'effort physique consenti lors de la montée et à celui de la descente considérée comme étant la récompense, s'ajoute la satisfaction d'avoir tracé un bel itinéraire de montée en lacets réguliers, un peu comme une signature éphémère. .
Compétences
- Qualités de skieur de descente.
- Bonne connaissance du milieu de la montagne et plus spécifiquement de la neige.
- Qualités d'alpiniste dès lors qu' il y a des passages techniques (crampons aux pieds, voire passages encordés !).
- Connaissances techniques spécifiques (manips) qui permettent de passer de la position de montée à celle de descente et inversement.
- Connaissance de la montagne : suivre un itinéraire, s'orienter, gérer une course, anticiper les dangers (plaques à vent, avalanches, chutes de pierres ou séracs, ect..).
- Qualités d'endurance : l'effort dure plusieurs heures parfois plus qu'un marathon.
- Qualités d'adaptabilité et de résistance face aux éléments naturels : froid, vent, humidité, terrain changeant, neige transformée, ect...
- Savoir faire nécessitant un recyclage annuel : connaissance de la méthode de recherche de victimes d'avalanches, organisation des premiers secours, vie et survie en altitude, remontée en crevasse, confection d'abris d'altitude (igloos, tranchées), secourisme/évacuation en milieu isolé, ect...
Le ski de randonnée reste une discipline à risque et seuls l'expérience et le respect de règles simples permettent une pratique sereine et durable.
Techniques de base de sécurité
Avertissement :
- Lisez attentivement la notice technique avant de regarder les techniques.
- Vous devez avoir compris les informations de la notice pour pouvoir comprendre ce complément d'information.
- Maîtriser ces techniques nécessite une formation et un entraînement spécifique.
- Validez avec un professionnel votre capacité à refaire une manipulation en situation, seul, en toute sécurité avant de la reproduire.
1. Ski sur glacier avec un leader identifié
Le leader passe devant pour trouver l'itinéraire.
C'est lui qui risque de chuter dans une crevasse. Il ne doit pas être seul à porter la corde. Sur glacier enneigé, tous les membres du groupe sont susceptibles d’être surpris par un piège. Il faut donc maximiser les chances de secours en ayant au moins deux cordes pour le groupe, portées par des équipiers éloignés l’un de l’autre.
Remarque : la décision de skier encordé ou non encordé sur un glacier ne peut être prise que sur place en fonction des conditions et des risques évalués. Ce n'est pas le sujet de ce conseil qui ne traite que du cas où le choix est fait de skier sans être encordé.
Couloir ou descente avec certitude de ne pas franchir de ressaut de plus de 15 m de haut
Sauf cas particulier (recherche d’itinéraire, conditions incertaines), le skieur le plus habile descend en second et porte la corde. Il peut aider le premier depuis le haut en cas de problème.
Dans le cas contraire, si le premier descend un ressaut avec la corde, et que le second n’arrive pas à passer, le premier ne pourra pas l’aider.
Couloir ou descente avec un rappel prévu de plus de 15 m ou sans certitude sur les obstacles rencontrés
Pour partager le poids et l'encombrement, chaque équipier porte un RAD SYSTEM. Le matériel du kit permet d'improviser un rappel dans de nombreuses situations. Selon les cas, il peut être complété d'anneaux de corde ou de pitons pour réaliser des ancrages de fortune.
2-Utilisation du piolet en ski
Montée de pente de neige
Pendant la descente, gardez le piolet à portée de main :
Descente d'un ressaut délicat en dérapage ou escalier.
Descente en snowboard
Attention ! Dans ces situations le piolet est utilisé comme un appui supplémentaire pour garder l'équilibre. Il ne serait pas efficace pour enrayer une chute déjà engagée.
3-Trois types d’encordement avec ou sans anneaux de buste
Avec anneaux de buste bloqués :
Pour terrains réguliers demandant peu de variation d'espacement dans la cordée.
Encordement sur mousqueton avec un nœud en huit. Utiliser un mousqueton directionnel ou deux mousquetons à vis inversés.
Avec anneaux de buste non bloqués :
Pour terrains demandant des adaptations fréquentes d'espacement dans la cordée. Les anneaux peuvent se dérégler.
Encordement sur mousqueton avec un nœud de cabestan :
Utiliser un mousqueton directionnel ou deux mousquetons à vis inversés.
Réserve de corde dans le sac, sans anneau de buste : Configuration figée pour marche longue. Encordement en bout de corde à refaire en cas de secours.
Encordement au harnais avec un nœud de chaise :
La boucle doit être sécurisée par un mousqueton
4- RAD SYSTEM : Kit avec cordelette fine hyperstatique pour la descente en rappel, le secours en crevasse et la progression encordée sur glacier.
Descente à skis avec possibilité d’un rappel : L’arrivée au-dessus d’un ressaut raide nécessitant un rappel n’est normalement pas une situation d’urgence, la cordelette peut être rangée dans le sac ou portée au harnais.
Progression non encordée sur glacier avec risque de chute en crevasse : Si un skieur tombe dans une crevasse, il faut pouvoir lui envoyer très rapidement une corde avec un mousqueton, pour qu’il puisse s’attacher facilement. Avoir préparé la cordelette et le nœud fera gagner un temps précieux.Les bloqueurs devraient aussi être prêts au harnais.
Progression encordée sur glacier : Comme pour toute progression en zone crevassée, la longueur de corde entre les équipiers doit être ajustée en fonction de la situation. Chaque équipier doit avoir une réserve de corde sur lui pour pouvoir organiser le mouflage, et les bloqueurs doivent être disponibles au harnais pour être mis en œuvre même avec la corde en tension et le poids de l’équipier à retenir.
Enkitée et clippée au harnais
Anneaux de buste
Enkitée et dans le sac
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