L'escalade aux multiples facettes : Grandes voies, Falaise, Bloc, Pan ou Salle qui se pratique en famille, en couple, entre amis ou en club.
Elle s'est dissociée peu à peu de l'alpinisme pour devenir une activité ludique qui ne cesse de se démocratiser suite à la multiplication des murs d'escalade qui permettent à tout le monde de pratiquer par tous les temps et dans toutes les régions de France.
Escalade en salle
- Connaissances techniques évolution, assurage, sécurité (possibilité de conseils sur place).
- Matériel: baudrier, assureur, chaussons, magnésie liquide, éventuellement corde (rarement). Possibilité de location sur place
- Possibilité de venir seul et trouver des partenaires pour grimper sur place.
- Entrée payante à l'heure, la journée ou abonnements annuels ou semestriels.
Escalade en bloc
- En salle ou à l'extérieur
- Matériel: chaussons, sac à magnésie et crash pad
- Connaissances techniques d'évolution et de sécurité
- Ludique
Escalade en pan
- En salle
- Matériel: chaussons, sac à magnésie et crash pad
- Connaissances techniques d'évolution et de sécurité
- Ludique
Escalade en falaise
- Connaissances techniques spécifiques.
- Matériel spécifique: sac à dos, baudrier, longe, corde simple, casque, assureur, dégaines, sac à magnésie, chaussons d'escalade.
- Préparation de la sortie en amont : prise de renseignements accessibilité du site, restrictions d'accès pour nidification, topo, météo, ect ...
Escalade en grande voie
- Connaissances techniques très spécifiques.
- Matériel spécifique (baudrier, chaussons d'escalade, corde double, sac à magnésie, casque, longe, sac à dos, dégaines longues, assureur/descendeur, sangles, ect, éventuellement coinceurs, friends, décoinceur + autre matériel spécifique à la voie)
- Préparation du projet en amont : prise de renseignements topos, matériel, météo, ect
- Très bonne condition physique
- Déplacements suivant la situation géographique éloignée ou non des massifs montagneux.
Escalade artificielle
- Connaissances techniques très spécifiques.
- Matériel spécifique (baudrier, chaussons d'escalade, corde double, sac de hissage, casque, longe, sac à dos, dégaines longues, assureur/descendeur, sangles,, étriers, plombs, coinceurs, friends, décoinceur + autre matériel spécifique à la voie)
- Préparation du projet en amont : prise de renseignements topos, matériel, météo, ect
- Très bonne condition physique
- Les équipements utilisés pour se protéger le sont également pour la progression de passages compactes et difficiles.
Un peu de vocabulaire
L'ouvreur
Il a réalisé la première ascension d'une voie en montagne ou en falaise. Il est en quelque sorte "propriétaire" de sa voie.
Il lui attribue un nom de son choix. Les premières ascensions Alpines portaient le nom de leurs ouvreurs ou bien de la face.alors qu'aujourd'hui, les références sont plutôt cinématographiques, musicales, poétiques ou liées à l'actualité selon l'inspiration. L'ouvreur décide de l'équipement laissé en place et réalise un "topo" de l'itinéraire qui donne des indications d'itinéraire et de cotation nécessaires pour les prochaines ascensions.
Les règles d'éthique veulent que l'équipement ne soit pas modifié de son vivant sans son accord. On distingue "l'ouverture du bas" le plus souvent pratiquée dans les grandes voies de "l'ouverture du haut" réalisée en fixant une corde au sommet le plus souvent en falaise.
Ces ouvreurs bénévoles permettent à tout à chacun de vivre sa passion.
Enchaîner une voie ou faire une croix
La voie est réalisée en tête et seuls les repos naturels sont autorisés.
On distingue les enchaînements suivant le nombre d'essais et les aides utilisées :
- "à vue" si la cotation n'est pas connue, la voie n'a jamais été travaillée, ni reconnue et que personne ne donne d'indications pour les mouvements.
- "flash" si la voie n'a jamais été travaillée mais on a vu quelqu'un grimper dedans ou (et) quelqu'un indique les mouvements.
- "Après travail" lorsque plusieurs essais sont nécessaires. On parle alors de "chantier" pour définir la voie , ratée à vue, que l'on travaille jusqu'à l'enchaîner.Il y les grimpeurs qui s'acharnent dans 1 même chantier et ceux qui en ont partout.
Escalade Libre
On parle aussi de "jaunir" ou de "libérer" pour la première réalisation en libre d'une voie qui passait en "artif" auparavant.
La corde et les équipements en place ne servent qu'à se protéger lors d'une éventuelle chute. Ils ne doivent aider ni à la progression, ni au repos.lors de l'enchaînement.
Grimper en moulinette
Grimper assuré par une corde déjà installée au relais.
Absence de risque de chute.
Aucune connaissance spécifique préalable n'est requise en présence et guidé par un professionnel ou expert.
Grimper en tête
On parle aussi de monter la corde ou de premier de cordée.
Quelque soit le lieu ( SAE, falaise ou grandes voies), il s'agit de monter encordé en clippant les protections en place ou amovibles. La chute éventuelle est assurée par la présence des protections entre le grimpeur et le sol qui retiennent la corde.
Celui qui grimpe en tête doit disposer des connaissances nécessaires pour évaluer les risques, pour lui même et pour les autres mais aussi pour gérer l'équipement, l'itinéraire et les techniques utilisées au relais suivant la situation.
Grimper en réversible
Pour l'ascension d'une grandes voie,il existe 2 possibilités :
- grimper avec un premier de cordée qui réalise toute la voie en tête (grimper en flèche si cordée de 3 avec 2 seconds).
- grimper en reversible : Les grimpeurs se relayent à chaque longueur pour grimper en tête. Cette technique facilite les manoeuvres de cordes et augmente la fluidité et la rapidité de la cordée. C'est un peu plus complexe mail il est possible de grimper en réversible à 3.
Descendre en rappel
Cette technique autrefois utilisée également en falaise pour descendre des voies n'est plus utilisée qu'en grandes voies.
Il faut faire la distinction avec la technique qui consiste à se faire "mouliner" par son assureur.
Dans le cadre de la descente en rappel, la corde est installée en double au relais et le grimpeur descend en autonomie en utilisant un descendeur (huit, réverso ou autre).
Lorsque comme sur la photo ci-contre, les pieds ne touchent pas la paroi lors de la descente, on parle de rappel "pendulaire" ou "en fil d'araignée".
Voies équipées, semi-équipées et terrain d'aventure.
- Voies équipées :Les grandes voies sont parfois équipées de goujons à expansion ou de broches comme en falaise avec des chaines reliant les 2 ou 3 points des relais mais ce n'est pas toujours le cas.
- Voies semi-équipées : il faut parfois, suivant le niveau de la cordée rajouter du matériel (coinceurs, friends ou sangles) entre les points et relier les points des relais. Ces voies sont idéales pour s'initier au terrain d'aventure.
- Voies terrain d'aventure : il est nécessaire de rajouter du matériel et de renforcer les relais en place. Rarement en France mais très fréquemment aux USA , il est possible de trouver des voies avec absence totale de matériel en place y compris en falaise.
Cotations
Qu'est-ce qui pourrait bien alimenter les conversations des grimpeurs, si les cotations n'existaient pas. Rien n'est plus subjectif qu'une cotation ! Impossible de la mesurer avec précision comme la hauteur ou la longueur d'un saut ou le temps d'un 100 mètres. Elle reste à l'appréciation de chacun en fonction de son vécu en escalade et de sa morphologie et évolue dans le temps avec le patinage de la voie et la disparition ou la création d'une prise.
La fin n'est pas encore venue des éternelles polémiques pour débattre d'un 1/2 degré en + ou en -.
Il existe 6 cotations pour chaque chiffre. Exemple pour la cotation 3 : 3A, 3A+, 3B, 3B+, 3C, 3C+.
Les cotations ont beaucoup évolué au cours de l'histoire de l'escalade et sont susceptibles d'évoluer à nouveau.
Elles s'étendent actuellement de 3 à 9 B+.
On débute généralement dans le 3 ou le 4 et une progression assez rapide permet d'atteindre le niveau 5+.
Passer le palier du 6° degré demande un répertoire gestuel plus important et un entraînement plus régulier. Il en est de même pour le palier du 7° degré et le palier du 8° degré.
Le système de cotation est en théorie le même pour toutes les styles d'escalade mais il est difficile de transposer le niveau d'une cotation d'un style à l'autre. Par exemple entre un 6B falaise et un 6B bloc.ou entre un 6B dévers et un 6B dalle
Les cotations de grandes voies sont globales et tiennent compte de l'homogénéité, de la difficulté et de l'engagement de la voie.
PD (peu difficile)
D (difficile)
AD (assez difficile)
TD (très difficile)
ED (extrêmement difficile)
ABO (abominable)
On rajoute un + à chaque cotation pour durcir exp: TD+ si plus difficile que que très difficile.
Le crux
Il s'agit du passage clef d'une voie (le plus dur).
Le niveau
On distingue le niveau "à vue" du niveau "après travail". Le niveau s'entend toujours en tête et après plusieurs réalisations dans la cotation.
Par exemple, Niveau 6 B à vue : la plupart des 6 B tentés sont réalisés. Lorsque qu'une seule voie dans la cotation a été réalisée, on parlera de "maximum réalisé à vue" et non de "niveau à vue".
Désescalade
Descendre la voie par le même itinéraire qu'à la montée.
Engagement
On parle d'engagement lorsqu'au dessous du point tout retour est impossible. Pour une voie, engagée ou aérée veut dire que les points sont assez éloignés.
Exposition
Une voie est exposée lorsque l'équipement à demeure ou à compléter ne permet pas de se protéger d'une chute potentiellement grave.
Les styles d'escalade
Des spécificités pour chaque style qui avantagent ou désavantagent selon les aptitudes de chacun. On peut rencontrer plusieurs styles d'escalade dans la même voie. Il n'est pas rare que le niveau d'un grimpeur varie selon le style d'escalade. Il n'y a pas de style d'escalade plus facile que l'un que l'autre. L'escalade la plus facile, c'est celle qui sublime nos capacités physiques et que l'on pratique avec assiduité.
La dalle
La fissure
Le mur
Vertical
Le dévers
Le bombé
Le dièdre
Le répertoire gestuel
Les prises
Bac,
réglette
Trou
inversée
Fissure
Paumo
Gratton
Plat
Pince
Colonnette
Goutte d'eau
Lunulle
Canelures
Tafonies
Les mouvements
Genou/coincement
Les mouvements de verrou ou coincement sont réalisés avec différents membres ou parties du corps coincés dans une fissure ou contre une paroi: coincement de genou, coincement talon-pointe, verrou de bras (bras tendu, aile de poulet) et pour des fissures plus larges des coincements et oppositions d'épaule, de torse et bassin (« renfougne »).
Lolotte
Placement d'une jambe avec le genou tourné vers le bas (talon vers le haut). Permet de valorisetr une rise de pied haute et verticale et de rapprocher le corps de la paroi.
Jeté
Mouvement d'impulsion en vue d'atteindre hors de portée en statique.Il consiste à regrouper les mains avec les pieds le plus haut possible puis donner une impulsion avec les pieds en même temps que les bras tractent.
Blocage
Maintien sur une seule prise de main, avec le bras plié et verrouillé, le temps de chercher la prise suivante avec l'autre main.
Croisé de mains ou de pieds.
Il faut pivoter en tournant le bassin et les épaules. Pour décroiser, le corps va alors complètement tourner pour attraper la prochaine prise, tout en contrôlant le transfert du poids.
Le Yaniro
Ce mouvement, du nom de son inventeur Toni Yaniro consiste à passer la jambe par dessus le bras opposé afin de reposer ou d'atteindre ou une prise.
Changement de pied ou de main
Placer la main ou le pied le plus extérieur possible sur la prise, puis ramener l’autre main ou pied. Changer de doigts ou d'orteil progressivement, un par un, jusque retirer la première main ou le premier pied.
Pied-main
Mouvement parfois acrobatique consistant à poser le pied à l'endroit même où la main tient une prise, lui permettant ainsi de se libérer pour saisir une autre prise tout en maintenant l'équilibre.
Crochetage de talon
Utilisation de l'enrobage arrière du chausson en levant la jambe pour soulager les bras ou atteindre une prise.
Contre pointe ou crochet de pointe
Crochetage d'une prise ou d'une arrête avec le dessus du chausson pour maintenir le corps contre la paroi ou s'équilibrer.
Pointe-contre-pointe (crochet-contre-crochet)
La prise est prise en étau entre une pointe et une contre pointe par les 2 pieds pour maintenir le corps près de la paroi ou s'équilibrer.
Opposition
Progression en s'appuyant sur les 2 pans de la roche face à face ( en général dos contre une paroi et mains en face). Technique laborieuse utilisée dans les cheminées ou les fissures larges aussi appelée "Ranfougne)
Dülfer
Du nom de son inventeur Hans Dulfer, célèbre alpiniste disparu pendant la 1° guerre mondiale, les deux mains et les deux pieds se trouvent alignés sur un même axe. Les mains sont légèrement plus hautes que les pieds, on tire avec les mains en poussant avec les pieds. Assez physique mais pratique pour passer de grandes fissures.
Repos
Bien appui sur les 2 pieds, en crochetant un talon, en coinçant un genou, ect, mais toujours bras tendu, il est possible de prendre un repos naturel et de délayer les bras l'un après l'autre avant un mouvement dur.
Relance
Mouvement dynamique consistant à prendre une prise intermédiaire juste le temps de relancer sur la suivante.
Enroulé d'épaule.
Mouvement qui consiste à venir s'enrouler sous l'autre bras en approchant l'épaule de la paroi afin d'atteindre une prise hors de portée de face.
Rétablissement (Réta)
Mouvement faisant passer d'une position de suspension à une position d'appui, pour sortir d'un toit ou d'un obstacle déversant. Initié par un appui d'un ou deux bras ou d'une jambe crochetée sur le toit.
Derviche
Mouvement croisé de très grande amplitude dans lequel le grimpeur va chercher la prise suivante en passant sous le bras. Position qui le met dos à la paroi.
Grenouille
Le grimpeur se repose sur les 2 pieds sur la même priser placée dans l'axe de son bassin en fléchissant les jambes comme une grenouille.
Chandelle, Cancan, Drapeau.
S'équilibrer à l'aide de la jambe sans appui. Cette jambe est tendue contre la paroi. Placée de côté (chandelle), ou croisée devant la jambe d'appui (cancan) ou encore croisée derrière (drapeau) comme si contre.
Ecart.
Se mettre en écart autant que nécessaire pour valoriser les 2 rebords. Technique souvent utilisée en dièdre.
Pomper
Après une chute en devers, pour recoller au rocher quand on est pendu sous un toit, le grimpeur se tire sur la corde et lâche brusquement celle-ci tandis que le poids de son assureur suspendu dans son baudrier le remonte.
Préhensions de mains
Arqué
Du bout des doigts, main fermée, le pouce se verrouille sur l'index sur les réglettes.
Semi-arqué
Les doigts pliés à 90°
Monodoigt, bidoigt, tridoigt
Saisie en tendu avec seulement un, deux, ou trois doigts d'un trou.
Pince
En jouant sur l’opposition entre le pouce et les autres doigts, il faut serrer comme une mâchoire la colonnette.
Verrou
Des doigts ou la main sont coincés dans une fissure ou un trou : verrou de doigts, verrou de main, verrou de poing, verrou à deux poings, etc. Un effet de levier avec l'avant-bras assure la fermeté du verrouillage.
Pose de pieds
Griffer
En dévers, tirer une prise de pied afin d'approcher le corps de la paroi.
Pointe
Pose de l'extrémité du chausson, face à la prise, en appuyant sur l'extrémité des orteils.
Run and jump