Une cinquantaine de canyons sont recensés dans le département, en vallée d'aspe, vallée d'Ossau et au Pays Basque.
Pour en profiter en toute sécurité il convient de bien préparer sa sortie.
Toutes informations consignées dans les topoguides et sur le web sont indicatives et variables en fonction du jour de votre passage (niveau d'eau, altération ou disparition de l'équipement en place, présence d'arbres dans le lit de la rivière, fermeture temporaire ou définitive du canyon par arrêté, lâcher d'eau, ect)...
La descente de canyon peut sembler ludique et sans danger mais le facteur prédominant de dangerosité de cette activité est l'élément soit :
L'eau vive
Un canyon débonnaire pratiqué quelques jours plus tôt dans de bonnes conditions peut s'avérer devenir un piège mortel en cas de crue suite à un évènement météorologique ou un lachâge d'eau de barrage EDF..
La préparation de la descente de canyon ne doit pas être négligée :
- Topographique : ouvrages hydro-électriques, accès, Itinéraire, sortie, échappatoires, hauteur des rappels, ect.
- Météorologie du jour de la sortie et des jours précédents pour évaluer le niveau de l'eau (ne pas hésiter à contacter l'office du tourisme local ou la mairie en cas de doute)
- Lâcher d'eau de barrage EDF.
- Réglementation spécifique en vigueur (arrêtés préfectoraux ou municipaux concernant l'accès à certains canyons et à certaines périodes)
- Matériel adapté à la sécurité du groupe et à la longueur des rappels.
- Connaissances de pratique en eaux vives et de techniques de secours en canyon
- Prévenir un proche de son itinéraire.
Le début de saison est souvent accompagné de plusieurs incidents quelquefois malheureux.
L'hiver et les conditions météorologiques actuelles impactent les conditions de pratiques, inhabituelles pour la saison dans de nombreux parcours.
Lorsque l'hiver se prolonge plus que d'ordinaire, et les pratiquants s'impatientent de reprendre leur combinaison néoprène.Et il reste en altitude des quantités considérables de neige, les réseaux souterrains comme les sols sont largement saturés en eau, le passage à un régime orageux ajoute un facteur de changement soudain des niveaux d'eau.
La plus grande prudence est alors nécessaire dans le choix d'activité et de parcours. et dans la démarche de préparation des sorties.
- Evaluer la pertinence du choix d'un parcours : "canyon test - outil d'aide à la décision"
- Information locales : sites généralistes
Croisez toutes ces informations avec les infos locales : affichage sur le lieu des sites de pratique, des clubs locaux et des professionnels locaux.
Et une fois sur le terrain, n'hésitez pas à renoncer, si tous les indicateurs ne sont pas au vert.
Canyonisme et environnement
Certains milieux naturels fragiles, tels que les cours d'eau encaissés, sont aujourd'hui menacés. Un nouveau cahier technique proposant des solutions pour une pratique de cette activité de sport nature raisonnée vient de paraître.
Le savoir être en canyon
En amont
- J'adapte la taille du groupe à la fréquentation du canyon et à sa vulnérabilité (présence de gravières, tufs, faune, flore...).
- Je suis attentif à l'impact de mes moyens de déplacement, j'utilise le train, le covoiturage, et la marche à pied.
- Je prépare mon sac à l'avance et m'équipe / déséquipe discrètement en dehors des zones d'habitation. Je respecte les zones de stationnement.
Dans le canyon
- Je respecte les propriétaires et tous les aménagements (clôtures, cultures, prises d'eau,...).
- Je respecte les autres « utilisateurs» (pécheurs, chasseurs, randonneurs, baigneurs, ...).
- Dans les divers cheminements j'utilise les sentiers prévus, j'évite de piétiner le lit de la rivière inutilement (sentier de bordure, nage, …) et je veille à ce que tout le monde passe au même endroit.
- Je reste discret et veille à ne pas déranger ou dégrader le milieu.
- Je veille à laisser le site propre : je ne laisse ni détritus (biodégradable ou non) ni cordes ou autres « mauvais » équipements en place.
- Je suis un témoin privilégié de l'environnement canyon et réfère de mes observations particulières en mairie ou gendarmerie et à la permanence du réseau alerte.
De manière générale
- J'évalue les conséquences de mes propres actions.
- Je fais passer le message de Conscience et Respect.
- J'affirme que les pratiquants de la descente de canyon ne sont pas de simples consommateurs d'activité mais sont des acteurs directs de l'environnement.
- Je favorise, si possible, la communication avec les interlocuteurs locaux pour une approche commune sur les sites de pratique.
Parmi les milieux naturels d’exception, certains font l’objet d’engouements croissants pour des usages de loisirs. Les cours d’eau encaissés en font partie avec un fort développement des activités de sports nature.
Aussi, une réflexion a été menée avec des fédérations sportives, des experts et des représentants des usagers pour construire ensemble une vision croisée des enjeux liés à ces milieux fragiles et proposer des solutions collectives qui permettent de concilier l’usage et la préservation des sites, avec des enjeux écologiques forts.
Le résultat de ces cogitations est concentré dans une édition technique étayée sur les expériences positives mises en oeuvre en Auvergne-Rhône-Alpes et ailleurs. Son objectif est de favoriser de nouvelles approches de gestions partagées, pour une pratique raisonnée et une biodiversité préservée.
Le résultat est disponible ici.
Ce projet a été porté par le Conservatoire d'espaces naturels Rhône-Alpes et réalisé avec le Syndicat de gestion des gorges de l'Ardèche, des professionnels, des passionnés du canyonisme et de nature ainsi qu’avec les pouvoirs publics concernés.
L'Agence de l'eau, RMC, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Fédération française de la montagne et de l'escalade, la Fondation PETZL et la Caisse d'épargne Rhône-Alpes sont les partenaires de ce projet.